Photo 1. Cette photo représente le massif central. Sous sa carapace de 4 m de béton, il renferme tous les organes essentiels. C'est là qu'étaient rassemblés toute l'infanterie et des artilleurs. Lors de l'explosion, la voûte écrasa les malheureux qui s'y trouvaient. On estime qu'il y a encore 250 corps sous ses décombres.
Photo 2. Cette statue se trouve sur le massif central et représente les soldats qui avaient refusé de se rendre et qui sont morts pour leur pays.
Photo 3. Dans la crypte.
Photo 4. Ces toilettes se trouvent dans la contrescarpe. Elles datent de 1888. Ce sont les seules encore visibles en Europe.
Le fort se situe rue des Héros 15 bis à Loncin (Ans). On y accède par la route nationale Liège - Saint-Trond. A partir de l'E40 (sortie Hognoul), il faut suivre la route Liège - Ans.
La construction du fort de Loncin a débuté en 1888 sous les ordres du Général Brialmont, ingénieur-militaire. Les travaux ont duré quatre années pendant lesquelles 400 ouvriers ont trimé, sans techniques modernes, mais uniquement à coups de pioche, de pelle, avec brouette et traction chevaline. Le roi Léopold II a refusé, par manque d'argent, que l'on utilise du béton armé. Malgré cela, le fort était considéré, à l'époque, comme imprenable.
Il faisait partie de la ceinture liégeoise composée de douze forts destinés à renforcer l'armée et d'établir des défenses de dissuasion en cas de conflits.
Lorsque la guerre éclate en 1914, les Allemands, opposés à la France, envahissent notre pays. Les premiers assauts contre les forts se soldent par un échec. Irritée, l'armée allemande utilise les obusiers surnommés "Grosse Bertha". Un à un les ouvrages vont tomber.
C'est ainsi que le 15 août, un obus-torpille de 800 kg, le vingt-cinquième, tombe sur la poudrière du fort qui contenait encore douze tonnes de poudre. L'explosion ne laisse aucune chance aux militaires.
Après avoir visionné un film sur les évènements qui se sont déroulés au fort, nous avons eu l'occasion de découvrir son musée qui recèle de nombreuses pièces exceptionnelles. Ensuite, nous avons visité les locaux de la contrescarpe : cuisine, boucherie, salle de repos,...
Ils avaient l'électricité et le téléphone. Très peu de soldats savaient lire. La plupart étaient des mineurs de fond. Un soldat gagnait 30 centimes par jour. Un paquet de cigarettes en coûtait 50.
Dans la boulangerie, il y a toujours l'imposant four à pain et le pétrin mécanique intact datant de 1882. Le musée de la boulangerie aurait bien aimé l'acquérir.
Fin 2007, une opération de déminage a permis de retrouver les milliers d'obus qui se sont abattus sur le site (3240 au total). Dans le cadre de ces fouilles, les militaires du génie d'Amay ont retrouvé les restes d'une quinzaine de soldats. Quatre seulement ont pu être identifiés grâce à un effet personnel. Tous reposent dans la crypte.
Il est possible de parrainer une tombe comme l'ont fait des élèves de l'école N.-D. de Villers l'Evêque. C'est une manière de rendre hommage aux soldats qui sont morts pour que la société d'aujourd'hui préserve la "Liberté".
MON AVIS
Le manque d'éclairage dans la contrescarpe rendait impossible la prise de photos. Dommage que les pièces n'étaient pas meublées. Difficile d'imaginer comment vivaient les soldats. Quelques mannequins auraient été les bienvenus pour "donner vie aux différents tableaux". Mais notre guide, Monsieur Victor Vanderperren, était génial. Il mettait beaucoup d'expression et de vie dans ce qu'il nous a raconté. Ce fut une visite très intéressante.
Voici une petite anecdote de notre guide:
Lise Stouvenakers (3D).
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